Constance, c'est la petite fille modèle. Déjà à la maternelle, ses professeurs disaient à ses parents: que vous avez de la chance d'avoir une enfant aussi sage. Bien entendu, on aurait pu s'attendre à ce que la crise d'adolescence enlève cet aspect si parfait à cette jolie petite enfant modèle, et que Constance, arrivée à ses treize ou quatorze ans devienne une véritable garce, ou encore une racaille, mais non. Fidèle à elle même, et surtout aux manières très bourgeoises de sa riche famille. Car oui, voyez-vous, monsieur et madame Beauregard n'était pas de simple Parisiens. Oh bien sûr que non, c'était des nobles, habitant à Versailles. Une famille comme il se doit. Le genre famille rare à notre époque. Constance n'a pas été élevé par une baby-sitter ou une nounou, comme les enfants de nos jours. Non, elle a été élevé par sa "gardienne". Et elle n'est pas allée à l'école maternelle. Non, elle est allée à "l'école privée St. Germain". Oui, déjà à trois ans, Constance fréquentait les écoles publiques, rencontrant gosses de riches sur gosses de riches. Néanmoins, Constance a su, tout en gardant l'innocence d'une fillette de dix ans, rester une fille simple. Pas de sac Longchamp, pas de robes Gauthier, pas d'iPhone8. Non, Constance était une jeune fille, riche certes, mais simple. Le genre de fille un peu bohème qu'on peut croiser au coin de la rue. Constance a de très bon rapport avec ses parents, ce qui est surement à son incontrôlable gentille avec tout ce qui est espèce vivante (ça vaut donc aussi pour les animaux et les plantes). C'est comme ça, Constance est une fifille modèle, ce qui plait forcément à monsieur et madame Beauregard. (+) Constance a toujours eu un petit quelque chose avec les langues étrangères, c'est pourquoi elle est partie faire des études de langues. Reprenons du début. Alors qu'elle n'avait que 5 ans, la jeune fille a appris à lire et à écrire. Bien entendu, tout le monde a été étonné par cette nouvelle. A 5 ans, savoir lire, c'est de plus en plus rare. Mais ce qu'on ne savait pas encore, c'est que ce n'était que le premier d'une longue liste de livre, devenant de plus en plus épais, et la rendant de plus en plus heureuse. Lire était devenu une vraie passion et, dès qu'on lui demandait ce qu'elle voulait faire de sa vie, elle répondait "lire des livres", réponse qui s'est transformée en "professeur de littérature" aux alentours de ses 12 ans. Oui, mais malgré cela, Constance n'était pas sûre de vouloir partir en étude de lettres. Sa grand-mère, bien moins snob que ses parents, n'avait cessé de lui dire que faire de notre passion notre travail revenait à ne plus avoir de passion, et Constance était totalement d'accord. Quelle surprise pour ses parents lorsque, alors qu'elle avait 16 ans, elle annonça qu'elle voulait finalement partir dans les langues étrangères. Car oui, Constance était aussi très douée pour les langues. Elle parlait déjà, à seulement 16 ans, le français (bien entendu), l'anglais (et d'un très bon niveau), l'italien (d'un niveau correct pour une LV2) et oh, le langage des signes. Mais ses parents savaient très bien ce que cela voulait dire: partir en fac de langues, c'était partir à l'étranger en deuxième année ... c'était laisser leur petit oiseau si parfait s'envoler du nid. Mais Constance y tenait. Elle voulait vraiment partir en fac de langues. C'est donc à 18 ans qu'elle est partie à l'Université de Paris -rentrant tous les soirs chez ses parents, tout de même- étudier l'anglais en LV1, l'italien en LV2 et le russe en LV3 débutant. Très vite, elle a demandé à ses parents de partir étudier une année dans un pays anglophone et, grâce à l'aide de sa grand-mère, elle réussi finalement à les convaincre. Et voilà Constance, 19 ans, petite française qui vient de débarquer à Fairview, USA. Seule. Non, pas totalement seule, puisque Constance est hébergée par une jeune femme de son âge, se nommant Eleanor et étant très légèrement (totalement) différente de la jeune française. Malgré le fait qu'elle a légèrement peur de cette nouvelle aventure, elle a bien l'intention d'en profiter totalement, quitte à changer un petit peu. Après tout, on est aux USA non ? Autant se comporter comme une vraie américaine.