Voilà sept ans que les parents de la belle Juliette étaient séparés, en effet leur couple n’était plus basé que sur des cris et des disputes interminables, soit parce que Monsieur n’était pas rentré de la nuit, ou bien parce que Madame était bien trop occupée avec le jardinier. Dans quelle drôle d’ambiance avait vécu la jeune femme jusqu’à sa quinzième année, ce n’était qu’à partir de là que ces parents se résignèrent au divorce, qui soit dit en passant fût un vrai bain de sang. Son père Richard était neurochirurgien, et il était d’ailleurs très reconnu dans le métier, quant à sa mère Felicity elle n’était autre que l’une des plus grandes héritières d’une grande chaîne d’hôtel qui s’étendait dans tous les Etats-Unis y compris le Canada. Alors tous les deux avaient fait valoir leurs avantages durant le divorce, ils en avaient presque oubliés avec qui la petite Harper allait vivre, elle décida finalement d’aller vivre avec sa mère sans réellement savoir ce qui l’attendait quelques années plus tard. Et voilà nous y étions sept années plus tard aux Fiançailles de Mademoiselle Felicity Morris à Monsieur Theodore Howell-Price qui n’était autre qu’un riche promoteur immobilier. La cérémonie de fiançailles se déroulait dans le meilleur des mondes lorsque Juliette vit un jeune homme s’approcher d’elle. « Alors c’est toi ma nouvelle demi-sœur ? » lança le jeune brun sur un air hautain. La belle Harper qui tenait une coupe de champagne dans la main le regarda de haut en bas, il était vêtu d’un costume des plus élégants, et l’on pouvait bien voir sur son visage qu’il était le digne héritier de la fortune des Howell-Price. Sa mère lui avait quelque peu parlé du fait que Theodore avait un fils du même âge qu’elle, et qui adorait les soirées mondaines, faire la fête et profiter de l’argent de son père ce qui n’était pas réellement le cas de Harper, certes elle aimait sortir mais elle faisait toujours cela pour la bonne cause. Elle bût alors une gorgée de sa coupe. « Alors c’est toi…je ne connais même pas ton prénom. » lança la jeune femme en lui adressant un sourire lui aussi hautain. Elle détestait qu’on prenne les gens de hauts, et elle sentait déjà que sa relation avec son futur demi-frère n’allait pas être des plus faciles. « Tiens la belle Harper ne connaît même pas mon prénom je m’en sens presque offusqué ». Apparament le jeune homme semblait bien plus renseigné sur elle, qu’elle ne l’était sur lui et cela ne plaisait pas du tout à cette dernière. « Tout ça ne me dis pas comment tu t’appelles ! A part peut être si tu préfères que je t’appelle Howell-Price ! » Lança-t-elle sur un ton assez assuré. A ce moment-là la mère de Harper s’empara alors du micro.. « Harper ma chérie et Zachary pouvez-vous nous rejoindre pour le discours s’il vous plaît ! » dit-elle en levant sa coupe de champagne. La belle brune se tourna alors vers le jeune homme. « J’ai envie de te dire que je ne suis pas enchantée de faire ta connaissance demi-frère ! ». Harper s’avança alors auprès de sa mère pour les discours tandis que Zachary lui prit le bras et le murmura à l’oreille « Je te rassure moi aussi.. ». La première rencontre des deux jeunes gens fût des plus électriques et les autres qui allaient suivre n’allaient pas être réellement mieux.

Lorsque deux êtres se détestent il y a bien un moment où la haine prend un autre chemin, et ce chemin est bien souvent celui de l’amour. Cela faisait maintenant deux ans toute la famille Morris-Wighom et la famille Howell-Price cohabitaient ensemble au sein d’une immense villa. Il était vrai qu’il fallait de la place pour une famille qui comprenait deux jeunes gens d’une vingtaine d’années qui n’avaient pas encore pris leur indépendance, et un couple de jeunes mariés qui roucoulaient comme des adolescents. Sauf que depuis un an se tramaient une autre histoire au sien de cette maison. C’était un matin comme tous les autres à Fairview, et le réveil se firent entendre pour Felicity et Theodore aux alentours de sept heures du matin. La première levée fût Felicity qui passa devant la chambre de Zachary qui se trouvait vide, elle descendit sans y prêter grande attention, ce n’était pas la première fois qu’il découchait et à son âge c’était un petit peu normal. Seulement une autre scéne se tramait dans la maison, et pas des moindres. Juliette se réveilla en sursaut lorsqu’elle entendit des pas dans le couloir cela voulait dire qu’il était l’heure, l’heure d’essayer de cacher toutes les preuves. Elle secoua Zachary qui dormait à moitié nu dans son lit ce qui fit ronchonner le jeune homme.« Mais chuuuut bon sang ! Tu veux qu’on se fasse capter ou quoi ! »lança la belle en chuchotant. Elle n’avait pas la moindre envie du monde à ce que leurs parents découvrent le pot aux roses. Zachary rapprocha alors la jolie blonde de lui car celle-ci s’était redressée dans le lit pour entendre le moindre bruit, soupçonneuse de tout. « Tu ne veux pas te calmer cinq minutes ça doit être sept heures du mat’ alors vient faire un petit câlin ! ». Il passa alors sa main sur la cuisse de la jeune femme qui était vêtue que d’une petite nuisette en satin, et lui caressa la cuisse et remonta jusqu’à son petit ventre. « Mais chuuut ! T’en que t’oseras pas dire à ton père que t’es enfin posé je ne me calmerai pas ! » Dit-elle une nouvelle fois en chuchotant. Le jeune homme soupira avant de se poser l’oreillet sur la tête, il le retira au bout de quelques secondes. « Alors pourquoi tu vas pas dire à ta mère qu’on est ensemble toi ? Hein ? » « Mais tais-toi pour l’amour du ciel ! ». Zachary commença alors à sortir du lit toujours à moitié nu à la recherche de son pantalon. « Quand tu comprendras pas que pour mon père me taper des tas de nanas c’est ce qu’il attends de moi j’pourrais pas lui dire ! ». Juliette se leva alors à son tour et prit son peignoir en satin et noua le lien autour de sa taille. « Tu sais quoi Zach ! Vas te faire foutre ! Va te taper les gonzesses que tu veux ! » dit-elle avant de lui balancer un oreiller en pleine face.. « Mais Harp.. » dit-il en ramassant l’oreiller qu’elle venait de jeter. « Je vais prendre mon petit déj tchaô demi-frère ! » lança-t-elle sur un ton dont elle était persuadée allait énervé le jeune Howell-Price

Cela faisait quelques jours que Harper n’était pas rentrée à la maison familiale pour rendre visite à sa mère, et à son beau-père, en effet depuis quelques mois la jolie blonde avait décidé de prendre son indépendance et surtout de quitter cette maison qui lui rappelait un petit peu trop toute cette histoire avec Zachary. Cette histoire qui n’était pas réellement finie, cette histoire qui ne finirait sûrement jamais. La jolie blonde était donc venue ce soir-là pour une occasion particulière, c’était l’anniversaire de sa mère. Mademoiselle Wighom avait apporté un paquet rose avec un énorme nœud en tulle violet ainsi qu’un magnifique bouquet d’hortensias roses. Elle se fit donc ouvrir par la gouvernante avant de rejoindre sa mère, son beau-père et Zachary dans le salon. Seul bémol Zachary n’était pas seul, il était aux bras d’une blonde peroxydée qu’il avait dû ramener pour la nuit, et l’avait ensuite invité au repas de famille. A peine arrivée Harper posa alors le cadeau et tendit le bouquet à sa mère avant de la prendre dans ces bras. « Joyeux anniversaire maman ! » dit-elle avant de relâcher son étreinte. Elle alla ensuite saluer Théodore, et alla faire la bise à Zachary comme si de rien n’était alors que deux jours avant ils avaient encore fait l’amour ensemble, elle salua à peine l’espèce d’immonde grognasse qui se trouvait au milieu de l’immense salon. Ils prirent alors l’apéro avec bien sûr un champagne d’un des plus grands crus Français et Felicity décida de porter un toast. « Je tiens à vous remercier d’être tous là ça me touche vraiment savoir que les êtres que j’aime le plus au monde sont ici pour fêter mon anniversaire. Merci à tous ! ». Tout le monde bût alors une gorgée de champagne, et Juliette ne pouvait s’empêcher de regarder Zachary qui tenait sa proie par la taille ce qui la dégoutait au plus au moins. Elle décida alors de prendre la parole, la belle blonde se leva et leva ainsi sa coupe.« Moi aussi je tenais à porter un toast je te souhaite le plus bel anniversaire ma petite maman et je te souhaite encore de belles années aux côtés de l’homme que tu aimes…et je voulais d’ailleurs en parlant de ça vous annoncer que Samuel et moi allons-nous marier …il m’a demandé en mariage hier et j’ai accepté ! » dit-elle en montrant sa bague fièrement et n’hésitant pas à la montrer avec insistance à Zachary. Sa mère ne pût s’empêcher de la prendre dans ces bras ainsi que son beau-père tandis que Zachary restait-là fixe sans aucune réaction. Après toutes ces félicitations ils décidèrent d’aller fêter cela à table c’est alors que Zachary attrapa Harper par le bras pour l’entraîner dans un coin de la maison oubliant complètement sa cavalière. ]« Tu te fous de ma gueule Harper j’espère ?! ». Tout cela ne semblait pas du tout amuser le jeune homme. « Quoi ? C’est plutôt toi qui te fous de moi depuis trois ans Zach ! Trois ans que tu dois dire à ton père qu’on est ensemble et t’en as jamais été capable alors oui je vais me marier parce que Samuel m’aime lui ! Et il me l’a demandé ! ». Harper avait toujours rêvée d’un beau mariage et son demi-frère le savait parfaitement mais bien trop borné il n’avait jamais osé faire le premier pas. « Tu ne vas pas faire ça t’as pas le droit ! Tu veux que je dise à Samuel ce qu’il s’est passé hier ? » « Parce que tu crois que t’as le droit de me briser le cœur comme tu fais Zach ? Je ne crois pas alors laisses moi tranquille maintenant ! » lança la jeune femme avant de rejoindre la salle à manger en essayant de garder le sourire mais la situation n’était plus vraiment propice à cela.